Avant la guerre, Je me souviens à l’école:
Un jour, sans le vouloir, en classe, j’avais sali mon cahier avec l’encre de mon encrier. En plus, avant de fermer mon cahier, je n’ai pas utilisé mon buvard. Quand le maitre avait vu ça il a dit :
Avant la guerre, Je me souviens à l’école:
Un jour, sans le vouloir, en classe, j’avais sali mon cahier avec l’encre de mon encrier. En plus, avant de fermer mon cahier, je n’ai pas utilisé mon buvard. Quand le maitre avait vu ça il a dit :
Mes frères m’ont raconté leur travail. Les allemands ont failli fusiller un Sedanais.
Je crois que c’est parce qu’il ne travaillait pas assez vite.
Avant la guerre, je me souviens, à l’école:
Je suis chez moi et ça fait longtemps que je n’ai plus vu mes amis. Je ne peux plus aller faire les courses, parce que les Allemands sont partout. Si je sors, je vais me faire contrôler. Les Allemands sont chez nous, ils vont tout nous voler : notre nourriture, les animaux domestiques et tous nos besoins pour vivre. On a plein d’autres soucis: on doit payer pour les Allemands, c’est une catastrophe. Mon copain Paul est très malade, il n’a pas de médicaments car les Allemands lui ont tout pris.
Avant la guerre, je me souviens, à l’école, j’aimais le calcul mental.
Dehors, en récréation, dans notre cour il y en avait qui jouaient aux bilboquet, aux billes. Moi et mon copain Mathéo, on jouait à cache cache ou au foot. Un garçon était sorti avec un bonnet d’âne pendant toute la récréation.
La jolie église du Font de Givonne… Elle était belle…
Avant la guerre, je me souviens, à l’école:
On arrivait en classe, on s’asseyait et on écrivait la leçon de morale. Mais Louise a fait un gros pâté alors le maître lui a dit: « Au piquet et mets le bonnet d’âne! Tu n’as pas utilisé ton buvard! »
Alors tout le monde s’est moqué d’elle. Elle se sentait honteuse. Par contre, quand on réussissait un exercice, on avait des bons points et quand on avait dix bons points, on avait une petite image et quand on avait 10 petites images, on avait une grande image!
Voilà les punitions et les récompenses de mon école.
Aujourd’hui, les bagnards vont aller ramasser les métaux . Les allemands les réquisitionnent avec les animaux, le pain, les pommes de terres.
Le chien du voisin a dû être tué par son propre maitre, sinon ils auraient payé une grosse amende aux allemands.
Ils font vraiment tout pour nous faire du mal.
Je me souviens, à l’école…
Nous avions froid dehors, pourtant, c’était le cour d’éducation physique.
Mon maître nous a demandé de faire des échauffements et des tractions dehors et cela, nous devions le faire sous la pluie. Marie monta à la corde en robe, mais elle se brûla les jambes.
Un autre tomba de la poutre et se fit mal à la tête car nous n’avions pas de tapis.
Avant l’arrivée des Allemands, à l’école, je me souviens :
Nicole avait dit à Jean : Je vais faire le bazar aujourd’hui!
Le professeur qui avait entendu, a répondu:
Avant que la ville soit envahie, à l’école, je me souviens :
Le maître nous avait dit qu’on pouvait aller en récréation. Ma meilleure amie avait gardé le bonnet d’âne et ses fautes accrochées dans le dos. Après que mes camarades en ont eu assez de se moquer d’elle, je suis parti la consoler. Alors, je lui avais proposé de jouer aux billes tous les deux. En récréation, j’avais joué au lance pierre, au bilboquet, au cerceau, aux billes, au loup glacé et au pistolet.
Avant la guerre, je me souviens, à l’école, j’aimais le calcul mental.
Les élèves, était rentrés en classe, et ils avaient dit bonjour. Ils avaient fait tellement froid ! Alors le maitre avait allumé le feu dans le poêle.
Sylvie lui avait alors dit:
– J’ai froid!
– C’est normal : il faut que le bois commence à chauffer pour qu’il y ait de la chaleur dans la classe, le maitre avait répondu, ça va venir.
Et c’était tous les matins comme ça!
Aujourd’hui les Allemands sont venus chercher toute notre nourriture et notre métal. Ils réquisitionnent tout, nous n’avons plus rien. Il faut se débrouiller comme on peut.
Avant la guerre, je me souviens:
Un jour notre maître nous a demandé de montrer nos mains mais j’avais les mains sales. Il m’a mis un coup de règle. Les autres avaient les mains propres.
Ensuite nous sommes montés en classe. J’ai travaillé avec une plume mais j’ai fait un gros pâté. J’ai eu le bonnet d’âne et tout le monde s’est moqué de moi.
A midi, on est allés dehors pour manger. Mais j’avais oublié mon pique-nique. Un garçon et une fille ont partagé leur repas avec moi (du pain, de l’eau, du chocolat et du jambon).
Ce n’était pas un très bon jour pour moi.
Avant la guerre, je me souviens, à l’école: nous étions vendredi 20 mars 1915 et il y avait une nouvelle leçon de morale.
Les soldats Allemands se sont installés à Sedan depuis quelques jours. Ils réclament : l’argent, la viande, les légumes, les chiffons et surtout le métal.
La ville de Sedan est fermée depuis avant-hier.
Ce matin, j’ai dit à maman: « les soldats allemands arrivent maman, il faut partir d’ici maintenant, sinon ils vont nous tuer. »
Elle m’a dit qu’ils ne nous tueront pas.
L’école est fermée parce que notre instituteur est parti à la guerre. Je suis rentré chez moi et une dame a prévenu ma mère qu’elle faisait une école chez elle.
L’école d’autrefois va me manquer.
Depuis hier, nous n’avons pas d’autorisation donc, nous n’avons plus le droit de sortir de Sedan. Comment nous allons faire? La dame du lait n’a déjà pas pu venir hier…
Ma mère n’arrête pas de penser à ça depuis que la nouvelle est arrivée .
Le vendredi 17 décembre 1914, pour avoir du lait, je m’étais adressé à une dame de Givonne.
Mais elle n’est pas venue. Maman m’a dit que c’est parce qu’elle n’avait plus le droit d’entrer à Sedan : les allemands ont tout fermé depuis hier. On ne peut ni entrer, ni sortir sans autorisation.
16 décembre 1914:
Un jour, j’avais fait un gros pâté sur ma feuille et j’espérais que le maitre ne l’ait pas vu…. Mais si! Il m’a crié dessus et il a dit « Cinquante lignes à copier tout de suite! ». Je suis parti au piquet avec le bonnet d’âne et après j’ai fait ma punition.
Quelque mois avant la guerre , j’avais eu des bonnes notes et j’ai eu des récompenses, des bons points et des images. Les images était belles.
L’école me manque, mes amis , mon maitre etc…
Je suis passé devant la Meuse et j’ai vu des femmes qui nettoient les traces de sang sur les draps. Les traces de sang ne partent presque pas. C’est le sang des soldats. Les draps viennent de l’hôpital.
Je suis Georges. Aujourd’hui, j’ai fêté mon anniversaire : j’ai 10 ans. J’ai reçu un cadeau par ma maman : un journal intime et voici mes premiers mots.
Je suis donc né le 16 juin 1905 à Sedan et j’y habite toujours.
Mon père est parti à la guerre il y a quelques jours. Il se bat contre les Allemands.
Ma mère pleure souvent et je la console en lui disant qu’il est encore en vie. Nous attendons impatiemment son retour et surtout des lettres de lui pour nous rassurer. Avant de partir, il m’a donné une photo de nous trois. Je la garde précieusement près de moi.
Les allemands se sont installés à Sedan depuis plusieurs jours. Depuis le 25 août, Sedan est devenue allemande! C’est l’enfer, c’est injuste…
Bienvenue sur le site de la grande guerre.
Ici figurera bientôt la vie des différents personnages de l’époque. Tous les articles présents sur ce site seront rédigés et mis en ligne par les élèves.
L’ajout de commentaires permettra de créer des liens entre les différents personnages.